Alex Sindrome : Interview sans filtre


On a parlé du cas Alex Sindrome il y a quelques temps dont le premier album Superdition sortit il y a peu fait mine d'ovni nocturne dans le paysage pop français. Nous vous proposons aujourd'hui une interview (notre première!). Elle est assez longue, mais on vous la livre dans son intégralité parce que le bonhomme y aborde pas mal de sujets avec une franchise parfois surprenante et que ses propos sont souvent pertinents, les compromis comme la langue de bois ne faisant clairement pas partie de son arsenal, ce qui reste rare et donc appréciable.

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Avant toute chose, la première surprise pour ceux qui comme moi te découvrent ces temps-ci, c’est de réaliser que tu sors des compos depuis pas mal de temps, mais plutôt discrètement. Alors tout de suite on se demande comment ça se fait que tout cela soit resté si confidentiel ?

C’est en partie resté relativement confidentiel parce que ça me convenait bien et que je n’ai pas vraiment démarché les labels ou les médias jusqu’à l’album qui vient de sortir. Ceci dit, j’ai assez rapidement eu un petit nombre honorable de fans militants, à l’époque principalement sur MySpace. J’avais aussi une liberté de mouvement propre aux artistes totalement underground.

Ce qui surprend aussi quand on lit ton parcours, ce sont ces noms plutôt prestigieux qui accompagnent très tôt ton parcours musical… Radio Nova, DJ Hell, Nicola Sirkis, The Hacker…

Les véritables premiers coups de pouces ça a été la rencontre avec Delphine Quême (DJ et cousine de Alan Braxe NDLR) et à peu près à la même période celle avec Radio Nova, sans oublier Aymeric Ponsart du Mark XIII de Grenoble qui m’a découvert par le biais de The Hacker et m’a par la suite énormément aidé avant de devenir un ami.

C’est vrai cette histoire qu’un matin en te connectant tu te rends compte que tu as eu des centaines de demandes d’amis sur MySpace dans la nuit à cause de Nicola Sirkis ?

Pas à cause, plutôt grâce à. Oui un matin je vois ça et je ne comprends pas trop parce que les trois quarts ont des pseudos genre Mélanie Sirkis, Fabien Paradize, enfin bref… Un ami m’a alors envoyé un mot en me disant que Nicola avait placé Sindrome dans le top MySpace de sa page perso et tout est devenu logique. C’était à mes débuts et il faisait partie des rares personnes à qui je soumettais régulièrement ce que je faisais. Je passais lui déposer des CDRs avec des trucs qui ne tenaient pas forcément la route mais c’était chouette.

A propos de personnalités célèbres, c’est quoi cette incroyable photo de toi gamin te baladant sur la plage avec Serge Gainsbourg ?

Là ça n’a  plus grand chose à voir avec mon parcours musical. Enfin, pas directement en tout cas. Il a croisé ma route quand je devais avoir dix ans et m’a humainement énormément marqué. Je l’adorais et il a été fabuleux avec moi alors que je n’étais pas forcément facile à saisir à l’époque. Ce sont des souvenirs qui remontent loin mais que j’avoue je n’oublierai jamais.

Quand on écoute ta musique et surtout tes textes, on se dit que tu dois te sentir proche de son œuvre, de la façon dont il s’exprimait et abordait pas mal de choses.

Je n’étais pas en âge de comprendre et apprécier pleinement ce qu’il faisait artistiquement à l’époque, même si le personnage me fascinait. Ce n’est qu’après sa mort que j’ai vraiment compris et aimé. Quand on parle de ma musique et qu’on le cite c’est à chaque fois un honneur et en même temps ça m’émeut un peu évidemment, même s’il avait un talent qui ne se compare pas et que mon univers a aussi des caractéristiques propres que l’on ne retrouve pas chez lui.

Quels sont les artistes français dont tu te sens proche ?

Bashung avant tout, Gainsbourg donc bien sûr… Même si c’est moins directement, il y a aussi Polnareff ou encore Christophe. Franchement en citant ces quatre là je crois bien avoir fait le tour. 


J’ai vu que tu avais remixé AV dont on commence à parler et qui évolue dans un style très proche du tiens, tout comme Lescop.
Adrien Viot, je l’ai remixé à sa demande parce qu’il aimait ce que je faisais, mais c’était avant qu’il ne se consacre pleinement à sa musique comme il le fait depuis peu avec succès et sa musique n'était d'ailleurs pas encore teintée d'électro. A part ça je sais qu'on a des fans en commun mais je crois qu’on est assez différents tout de même. En ce moment avec Lescop il me semble qu'ils font musicalement très exactement la même chose, à tel point que je trouve parfois concrètement difficile de les différencier quand on écoute leurs chansons respectives. Quoi qu’il en soit, musicalement, l’univers de AV ou Lescop m’évoque plus celui d’artistes comme Etienne Daho ou Taxi Girl que celui de Bashung. C’est feutré, assez dandy, sombre mais très correct, je ne suis pas fan pour être franc. Par ailleurs, ça passe sans problème à la radio alors que pour diffuser une chanson comme J’ai pas envie, je ne suis pas sûr que ce serait très simple, où alors tard dans la nuit…

Oui Sindrome est plus violent, c’est certain.

Violent je ne sais pas, enfin, parfois, oui, dans les textes plus agressif oui, incisif. Disons que la façon de faire et le ton sont différents. A la limite j’ai plus de similitudes avec Eminem ou Manson par exemple en termes d'intentions avec des titres comme A nos Alarmes.

Je n’y avais pas pensé mais maintenant que tu le dis c’est pas faux ! Pour conclure sur Lescop, son label s’appelle Pop Noire et sur presque tous tes visuels, sous ton nom figure l’inscription « Pop noire électronique ». C’est une coïncidence ?

Je pense que le terme existait bien avant qu’on l’utilise lui comme moi ! Ceci dit je signais déjà « Pop noire électronique » quand sortait Maquillage, substance et modernité (titre du premier EP d’Asyl, groupe de rock dans lequel jouait Mathieu Peudupin avant de former Lescop NDLR). En fait ce terme, je l’ai tout bêtement repris d’une critique parue à mes débuts dans le magazine Longueur d’Ondes où ils décrivaient mon style ainsi : pop noire électronique. J’ai trouvé ça assez beau et bien adapté donc je l’ai tout simplement gardé par la suite.


Pourtant quand on écoute ton album Superdition, c’est tout de même plus pop noire qu’électronique non ? On y entend des guitares, des violons, du piano… C’est pas si électro minimaliste que ça ! 

Niveau arrangements avant c’était pourtant vraiment électro binaire ! Ca a pas mal évolué depuis c’est certain mais sur l’album, à l’exception de la plupart des parties de guitares qui sont l’œuvre de mon complice en armes Wil du projet Teenage Sin Taste et qui a fait un boulot énorme sur beaucoup de titres, tout a été créé sur ordinateur, donc ça reste très électronique dans l’âme ! Je précise que je n’ai pas de complexe du genre si tu ne joues pas de réels instruments tu n’es pas un vrai musicien. Jusqu’à preuve du contraire être musicien c’est faire de la musique et personnellement je vois les ordinateurs comme de véritables instruments, dès lors que des sons débouchant sur des mélodies en sortent.

Je voulais justement te demander comment tu compose habituellement.

Je note des phrases qui me viennent de différentes manières sur des sujets qui m’inspirent ou des choses que j’ai envie d’exprimer. Après j’en sélectionne certaines et les développe en textes. Et c’est pareil pour la musique. Je ponds des mélodies, juste la base, quelques secondes parfois, que je sauvegarde et ensuite selon si je les trouve toujours intéressantes ou pas, je les développe et les enrichie jusqu’à ce qu’elles deviennent des chansons. Une fois que j’ai un genre de démo qui tient debout, je l’envoie à Wil qui me dit si ça lui inspire quelque chose. Ca peut être un riff de guitare où une ligne de synthé en plus, une rythmique modifiée… Sur Superdition c’est la première fois que j’ai travaillé en ne progressant pas tout à fait seul, avec une personne en qui je puisse avoir une totale confiance. Ca change pas mal de choses.

Qu’est ce qui est le plus important pour toi, les textes ou la musique ?

La bonne réponse serait de répondre les deux, que je ne peux pas choisir bla bla, mais pour moi aucun doute ce sont les textes. Je viens de l’écrit et quand je me suis lancé dans la musique ça faisait déjà une bonne dizaine d’années que j’écrivais et publiais dans des revues littéraires. Je fais partie de ceux qui trouvent douloureux un morceau dont la musique est superbe mais les textes d’une médiocrité indiscutable. En anglais ça passe souvent malgré tout, mais en français c’est juste direct le cauchemar. Cependant je suis un obsédé des mélodies et de la musique en général, donc je précise tout de même que je ne prends pas ma musique à la légère, loin de là ! Au final le plus important reste ce qui est ressenti à l’écoute de la chanson.


Pour rester sur les textes, leur ironie souvent tranchante peut surprendre, sinon choquer. Certains sont vraiment impressionnants en fait.

Je tiens quand même à dire que je n’ai jamais écrit quoi que ce soit pour choquer qui que ce soit. J’ai simplement de plus en plus de mal à m’auto censurer quand j’ai envie de faire passer un message qui ne va pas toujours dans le politiquement correct. C’est pour ça que je parlais d’artistes comme Eminem ou Marilyn Manson. Quand on lit certains de leurs textes on se dit que ça va parfois assez loin, que certains propos et l’humour qui les accompagne sont vraiment hardcore mais en l’occurrence, c’est fait avec un tel talent dans les deux cas que ça passe quand même à chaque fois et c’est ce qui rend leurs œuvres intenses et pertinentes, ou tout simplement intéressantes. L’écriture est vraiment capitale. En France on manque vraiment d’artistes qui prennent des risques ou évitent les clichés à ce niveau là et c’est assez consternant je trouve. Finalement à part Biolay que je respecte infiniment, ils sont peu nombreux à exister hors des divers carcans de la variété française où à ne pas copier scrupuleusement ce que fait tel autre artiste qui à momentanément le vent en poupe. Je ne compte plus les fois où on m’a dit «mais enfin si tu laisses telle phrase, tout le titre ne passera jamais en radio ! » comme si j’étais un inconscient. Mais moi mon objectif c’est de faire de bonnes chansons dont je puisse être fier, pas des similis trucs qui ne dérangeront personnes et auront toutes les chances de séduire les Inrocks ou Oui FM. Me dire qu’en supprimant tel ou tel mot, un titre plaira à un plus grand nombre, c’est un peu se tirer une balle dans le pied.

Tu prends donc ce risque en connaissance de cause.

Mais ce n’est pas un risque si le résultat est sincère et de qualité. Le succès d’Eminem, c’est pas le caractère choquant de pas mal de ses chansons mais bien l’incroyable talent du mec. Idem pour l’art en général d’ailleurs. L’American Psycho de Bret Easton Ellis est devenu culte parce que c’est un livre remarquablement bien écrit. Des livres aussi choquants mais illisibles, il en existe des centaines qui n’ont jamais marchés. Et puis pour ce qui me concerne, il y a le second degré qui règne en maitre et change la perception globale, j’insiste là-dessus. Prendre tout ce que je chante au premier degré ce serait vraiment se méprendre.

Tu me fais penser à la chanson Sale Pute de Orelsan et au scandale qui l’a entouré. 

Alors je n’accroche pas du tout à la musique d’Orelsan mais ses textes sont excellents. Le type sait écrire et c’est infiniment plus intéressant que Booba qui va nous raconter très exactement la même chose sur chacune de ses centaines de chansons, à savoir qu’il a plein de fric, plein de putes et qu’il est le meilleur top number one des chanmés. Je peux comprendre que ça fascine quand t’as quatorze ans et que t’as la haine de tout, mais niveau qualité de compo… Pourtant j'aimais beaucoup ce qu'il faisait avant de céder à la facilité... 

Tu apprécies le rap ? 

J’aime beaucoup de styles musicaux très différents, dont le rap. Mais pour moi les meilleurs rappeurs français n’arrivent pas à la cheville des rappeurs américains. On sait faire du rock, de la pop et surtout de l’électro, mais en rap on reste carrément à la ramasse je trouve. Qui en France est au niveau d’un Dr Dre, des Beastie Boys ou d’Eminem ? Personne, et de très loin. A côté d’eux ont fait vraiment de la merde quoi.

Tous genres confondus, quels sont les artistes que tu apprécies le plus ?

Quitte à faire une brochette de noms, en plus des artistes français dont on parlait tout à l’heure, je peux citer en vrac Michael Jackson, Trent Reznor, le Prince des années 80, Depeche Mode, Cure, Duran Duran, Daft Punk… C’est compliqué parce que j’aime vraiment énormément de trucs en fait et je suis extrêmement curieux en plus. J’écoute du hard, beaucoup de pop, du rap, de la new wave… pas mal d’électro évidemment… J’attends avec impatience les albums de Kavinsky ou de Danger.

Tu ne cites pas Justice ? 

J’adorais absolument tout ce qu’ils faisaient jusqu’à ce que sorte le dernier album que j’ai trouvé… déroutant, pour dire les choses avec tact. Je l’ai perçu comme un duplicata raté du Discovery des Daft et j’ai pas bien saisis ce qu’ils avaient tenté de faire en fait…


Tu mentionnes Michael Jackson et j’ai vu sur des photos que tu as un tatouage de son logo sur le bras. 

Pour moi il y a les artistes d’un côté et Michael Jackson de l’autre. Comme il y a le talent, et le génie. Mais si je me mets à parler de tout ce que j’aime chez Jackson on en aura pour la nuit, et je serai encore en monologue pour le petit déj donc on va en rester là !

Dans ce cas je reviens à Sindrome et à l’album Superdition. Si j’ai bien compris, tu n’as jamais fait de concert à part une fois à tes débuts à Grenoble avec The Hacker. Pourquoi ce choix plutôt surprenant ?

Pour diverses raisons en tête desquelles je dirais que je n’ai pas le désir brûlant de monter sur une scène. Ma passion c’est de faire de la musique, je veux dire d’en composer, pas de la réinterpréter en live cent fois de suite. Maintenant je comprends que ça puisse frustrer ceux qui l’apprécient et moi-même en tant que fan de pas mal d’artistes je serai le premier déçu si l’un d’eux ne faisait jamais de scène donc j’y pense, mais je prends mon temps. Ca arrivera c’est certain mais ce n’est pas le plus important pour moi. Je n’ai pas envie de faire des concerts juste pour pouvoir dire que j’en ai fait quoi. Je trouve assez ridicule ce préjugé qui veut que tant qu’un type n’a pas fait de scène il lui manque un genre de crédibilité quelconque. Un groupe qui sort un album de chansons de merde mais défonce tout sur scène ne deviendra jamais un artiste de talent pour autant. Si les compos sont nazes, ce n’est pas parce que le type à une formidable énergie sur scène ou fait des vocalises mortelles qu’elles vont devenir de qualité comme par magie. A l’inverse, j’ai vu des groupes qui sortent de purs chefs-d’œuvres en studio se révéler très médiocres en concert et pour moi ça ne diminue en rien leur valeur. Il ne me viendrait pas à l’idée de juger le talent d’un auteur compositeur interprète à ses performances scéniques. Le côté t’es pas un vrai artiste tant que t’as pas fait de concerts je trouve ça aberrant. C’est vraiment ce que je pense hein, je n’essaye pas de noyer le poisson ! Pour le concert à Grenoble, je précise que The Hacker n’était pas sur scène avec moi mais jouait juste avant. C’était un geste amical de sa part, mais ce n’était pas une collaboration. Par contre je me souviens que je lui avais demandé de passer du Billy Idol, c’était bien cool !

Parmi les rares points faibles de Superdition, j’ai trouvé ta voix par moments prise sous un peu trop d’effets, d’échos divers et variés. C’est parfois intéressant mais parfois aussi réellement frustrant. Sur Peur Panique j’ai trouvé que ça apportait un plus indéniable, mais sur un titre comme Tous à la Batmobile!, j’avoue que j’aurais préféré beaucoup moins de phaser et autres manips.

C’est sans aucun doute la critique qu’on me fait le plus souvent. J’aime l’aspect brumeux, enfumé que ça donne aux titres. Le côté un peu trash. Par contre je sais que j’ai parfois tendance à aller trop loin et je promets de me maitriser un peu plus à l’avenir sur ce point précis. Je fais souvent deux prises du même couplet ou refrain chanté de deux manières légèrement différentes qui sont ensuite superposées. J’adore le rendu. C’est vraiment une des caractéristiques du projet Sindrome. Ceci dit je suis loin d’être un pro du mixage et ne suis pas forcément le meilleur juge pour ce qui concerne l’équilibre des arrangements entre eux ou par rapports à la voix. Je travaille dur cet aspect mais je dois m’améliorer et apprendre aussi à savoir déléguer quand il le faut. J’ai du mal, c’est un sale défaut mais je fais des efforts !

Superdition comporte treize titres. Combien en as-tu enregistré ?

Une bonne cinquantaine. Sans doute plus. Sans parler des versions complètement différentes qui existent pour certains titres comme pour Lacrymal.

Quels sont tes projets, maintenant que cet album qui t’a prit tant de temps est enfin là ? 

Et bien malgré tout ce que je viens de dire, je vais préparer un set pour un premier concert en espérant passer une bonne soirée avec ceux qui se seront déplacés ! Ce sera un vrai test et on verra bien ce qu’il en sortira. Un plaisir partagé j'espère! Pour le reste, j’aimerais sortir un autre album sans que ça prenne autant de temps que pour Superdition. J’ai aussi un roman que je termine et quelques remixes pour d’autres artistes en prévision. 

Pour terminer, j’ai vu qu’on t’a déjà posé la question un paquet de fois mais la sortie physique de Superdition est-elle finalement confirmée ?

Je ne sais pas quand ça aura lieu mais je suis relativement certain qu’une version CD et peut-être même vinyle verront le jour, oui. Pour le CD je pense qu’on fera un truc avec des bonus et des remixes. 

Ce serait assez génial parce que l’album le mérite. 

Je l’espère aussi !




Chronique

Superdition déploie ses ailes noires sur nos têtes et contient à peu près tous les ingrédients imaginables pour devenir un album culte auprès d'un public d'amateurs de chansons intelligentes, en provenance directe du côté obscur de la force et parées de multiples formules chocs. Tantôt hypnotique et moite (Lacrymal, Urgences, Je prends tous les avions qui s'écrasent, Tous à la Batmobile!), tantôt agressif et percutant, quelque part entre American Psycho et Fight Club (Une vie sans idéaux, J'ai pas envie, A nos alarmes), l'album ne laisse aucun répit au fil des treize grenades qu'il nous dégoupille à la gueule. L'ensemble est maîtrisé et si on peut regretter à certains moment des effets un peu trop lourds sur la voix, il y a dans le mixage un parti pris savoureux pour le rugueux, un peu comme ces bonbons qui piquent et font grimacer mais qu'on préfère aux autres! Au final, niveau track listing rien à jeter, les titres sont globalement assez courts (à l'exception notable du fabuleux et ténébreux Lacrymal), vont droit au but et on se surprend à en écouter certains trois ou quatre fois de suite pour prolonger le plaisir. En fait, on se demande un peu ce que font les médias soit disant découvreurs de talents sur ce coup-là... Superdition n'est malheureusement disponible qu'en téléchargement digital mais justifie à lui seul d'ouvrir un compte sur iTunes!

Quelques liens pour suivre Sindrome :


“Pop noire assumée.
Moite et froid comme une sortie de boite de nuit au petit matin.”
Longueur d’Ondes

“Titres explicites et ambiances crépusculaires, claviers obsédants
et textes à ambitions gainsbourgiennes.”
Rock & Folk

“Des sonorités de Daniel Darc, Bashung. Sombre, minimal,
presque dérangeant, mais terriblement envoûtant!”
Re/Ec 


Le monde est tellement con.

Considéré à sa sortie comme une erreur complète dans sa carrière naissante, 
ce titre reste aujourd'hui un pur délice.

Le Pépito bleu c'est pas bon.


Alataak n'aime pas spécialement le dernier album de Sébastien Tellier... 
Un gros problème qu'il nous faudra résoudre d'une manière ou d'une autre 
pour ne pas passer pour des pauvres types qui n'y connaissent rien.

Ne bougez plus...



Charlotte Gainsbourg - Anna (Moonlight Matters Remix)


C'est beau...C'est très beau...

Biolay bosse et c'est bon!


Quelques jours après un premier teaser franchement comique d'où ne sortait rien d'autre que des sons sans queue ni tête, Benjamin Biolay révèle enfin un peu de la couleur qu'aura son prochain album avec ce deuxième teaser dont le moins que l'on puisse dire est qu'il promet de grandes et belles choses... Vivement!!!!

L'exception Alex Sindrome



Découvert il y a quelques semaines via le forum du site de Saez, Alex Sindrome est un cas vraiment intéressant dans la variété française. Sa pop noire électronique très particulière renvoie à pas mal de choses (Bashung, Taxi Girl, Gainsbourg, la pop new wave des années 80...) tout en affirmant une authenticité, une originalité réelles qui le placent en fait en marge de toute association avec quoi que ce soit qui ait déjà été fait. Nous avons posté ce titre (prit sur son Bancamp, c'est mal) sur notre chaîne Youtube qui donne une bonne idée de son univers moite, nocturne et souvent hypnotique habillé de textes plutôt haut de gamme. Au final quelques défauts et beaucoup de qualités, mais nous en reparlerons très bientôt vu que son premier véritable album SUPERDITION (non mais rien que le titre, franchement!) vient tout juste de paraître et qu'il mérite qu'on s'y penche sérieusement...